Testicule

 Voilà, la rentrée est faite. Septembre n’est plus. Quelques feuilles jaunissent et bientôt les élèves réciteront l’automne, des vers les plus simples à des poésies plus alambiquées. Pourtant, l’été perdure. Il est là, au petit déjeuner, mystérieux. Il est au salon ou dans une chambre. Il nous poursuit encore au bureau, sympathique.

  C’est qu’un usage étonnant accompagne la rentrée : le cadeau de retour de vacances ! Ce souvenir inattendu, fruit d’un été qui ne fut pas le nôtre, qu’un proche nous offre, simplement parce qu’en le voyant, au bout du monde ou ailleurs, il a pensé à nous est des plus touchants !

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Vacances d’été

    Si les vacances de Noël sont devenues celles de fin d’année, les vacances de Toussaint, celles d’automne, celles de Pâques, de printemps, les grandes vacances sont éternelles. On s’est souhaité un bel été, en décomptant les jours avant le départ. On a écouté les noms des destinations, les projets de randonnées des uns, d’escapades en Méditerranée des autres. Puis tout s’est embrouillé. On ne sait plus qui est parti où et peu importe.

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Jeu de notes

    J’ai lu un livre passionnant, trouvé au hasard d’une flânerie à la bibliothèque. Une courte autobiographie, une fois n’est pas coutume, annotée de manière si agréable et érudite, que les notes de bas de page formaient à elles seules une histoire autour des souvenirs de l’artiste. Une fresque inattendue que j’ai relue d’un souffle avant de déposer le livre à une borne de retour.

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Sophi ?

     Hier soir, j’ai découvert dans un gros roman, un tout petit mot : sophi. Sans e, ni majuscule, tout nu : so-phi !

J’ai pensé à une variante de soufi, mais le sens de la phrase n’en était pas plus clair. Se pouvait-il que mon prénom eût un pendant masculin ? Etait-ce une coquille ? Sophi, un nom commun ? La surprise me détourna complètement du texte.

Aussi loin que portent mes souvenirs, j’ai toujours entendu dire que Sophie signifait la sagesse, du grec Sophia; parfois même, que je portais bien mon prénom, ou que je devais en être à la hauteur ! Et les cartes postales stambouliotes de Sainte-Sophie, arrivées au fil des ans dans la boîte aux lettres, m’ont confortée dans cette seule interprétation. Alors, découvrir soudainement l’existence d’un sophi fut une drôle de révélation. Mais, surtout, il me fallait comprendre.

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